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En route vers une religion plus moderne ?

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21 03 2024

La religion, pilier pour de nombreuses personnes depuis des siècles. Traditionnelle, institutionnelle mais surtout sacrée, la religion prend aujourd’hui une tournure plus moderne et tente de s’adapter aux enjeux contemporains… Même si toutes les religions méritent qu’on leur consacre ce sujet, c’est aujourd’hui à la religion catholique que nous allons nous intéresser. 

 

Être prêtre en 2024

 

Le cercle des prêtres se rajeunit et les mentalités évoluent vers une plus grande ouverture d’esprit. Les prêtres d’aujourd’hui ne sont donc plus les mêmes que ceux d’il y a quelques années. Aujourd’hui les prêtres boivent de l’alcool (avec modération), sont sur les réseaux sociaux et certains sont même DJ en parallèle de leurs activités religieuses. Vous n’y croyez pas ? Pourtout c’est bien réel ! C’est notamment le cas de Robert Wrona, autrement appelé DJ Padre. Il anime ce qu’on appelle des christothèques qui sont en réalité des fêtes chrétiennes durant lesquelles les jeunes se réunissent pour danser et s’amuser au rythme de musiques chrétiennes mixées aux styles électro, house, rap, zouk, reggae etc. Cela permet de fédérer les jeunes autour de la religion et au prêtre de combiner sa passion pour la musique et sa dévotion à Dieu. Un autre prêtre, plus international, est également DJ et c’est le père Guilherme Peixoto, aussi appelé DJ Padre. Son succès est tel que c’est même lui qui a animé les JMJ ! Ces Journées Mondiales de la Jeunesse ont lieu dans de grandes métropoles et ont pour but de réunir les jeunes chrétiens du monde entier. A cette occasion le père Guilherme s’est rendu sur place pour mixer et faire passer des messages religieux. De quoi entretenir la foi tout en s’amusant !

 

Mais DJ n’est pas la seule activité parallèle des prêtres d’aujourd’hui : d’autres sont influenceurs ! Oui oui influenceurs !!

Le père Matthieu en est un bel exemple. Avec ses 1,2M d’abonnés sur TikTok, il s’apparente à un influenceur religieux. Sur ses réseaux sociaux, il partage sa foi et donne des conseils aux plus jeunes pour comprendre la religion catholique et mieux l’appréhender. Le père Matthieu a même récemment sorti son “Netflix chrétien” intitulé “Theostream : le Netflix de la foi”. Son but ? La star des réseaux sociaux l’explique dans une interview pour France Info : “Le but est de répondre à toutes les questions que les gens peuvent avoir sur la vie et la foi. On est allé chercher toutes les vidéos qui existent sur YouTube de tous les chrétiens qui nous paraissent sérieux. On a repris nos thèmes et on offre une sélection de ce qu’on a vu”. Sa présence sur les réseaux sociaux lui permet de toucher un public plus jeune car selon l’outil de social listening, Digimind, “25% des utilisateurs de TikTok ont entre 10 et 19 ans”. Comme quoi, religion et réseaux sociaux sont bien compatibles !

 

L’Eglise et l’homosexualité

 

Aujourd’hui la religion accepte beaucoup plus de choses et apprend à vivre avec son temps. L’homosexualité est par exemple mieux tolérée dans la religion catholique ! En effet, même si l’Eglise catholique condamne les pratiques sexuelles comme étant “intrinsèquement désordonnées”, elle déclare cependant que les personnes homosexuelles doivent être accueillies “avec respect, compassion et délicatesse”. Le 18 décembre 2023, dans une déclaration doctrinale reportée par le journal La Croix, le Vatican autorise explicitement pour la première fois, la bénédiction des couples homosexuels. Ce qui est une belle avancée pour l’Eglise catholique !

 

Seulement, ce n’est pas aussi facile que ça. Même si les personnes homosexuelles ont le droit de s’aimer, elles n’ont en aucun cas le droit de se marier dans la maison de Dieu. Peut-être qu’avec le temps, cela deviendra toléré ? Dans le journal La Croix, un prêtre se livre sur son homosexualité : “J’ai décidé de vivre avec mon homosexualité, et non contre elle, pour ne pas vivre contre moi. J’ai décidé de prendre cette dimension de mon être à bras-le-corps, comme le chemin étrange et particulier qui m’est proposé. Et en tant que prêtre, comme une dimension de ma vocation. Je ne crois pas que le Seigneur, lui, ait été ignorant de ma condition. Je ne crois pas que ma vocation ait été fondée sur une fuite de ma sexualité, mais bien sur un appel qui retentit au plus profond de mon être. J’ai décidé de vivre mon homosexualité comme un chemin d’humilité”.  

 

Divorcer religieusement : c’est possible ?

 

Quelques problèmes s’installent aussi avec la popularisation du divorce. Car s’il est devenu de plus en plus courant et simple de divorcer, l’Eglise catholique n’en reste pas moins réticente. En effet, il est possible de procéder à une “annulation de mariage” si certains critères ne sont pas respectés, comme la découverte de liens de parenté au sein du couple ou un manque de discernement chez l’une des deux personnes.

Mais cela n’équivaut pas à un divorce. En réalité, le divorce religieux n’existe pas. L’Eglise catholique considère que le mariage est une union indissoluble. Ainsi, s’il est possible de rompre le mariage civil, cela n’est pas le cas du mariage religieux. Le diocèse de Nanterre explique : “Lorsqu’ils reçoivent le sacrement de mariage, les époux sont unis par un lien sacré indissoluble. Ce lien ne peut être rompu par le divorce. Celui-ci concerne uniquement l’union civile et n’annule pas le mariage religieux”. Le diocèse de Paris explique tout de même qu’il est possible de se remarier à l’Eglise catholique si l’une des deux personnes se retrouve veuve.

 

Des évolutions pas toujours acceptées

 

Mais ces changements ne plaisent pas forcément à tout le monde. En effet, pour une majorité, la religion reste quelque chose d’extrêmement sacré et il semble même presque impensable de la voir évoluer. Dans cet esprit, il y a toujours ce devoir et cette volonté de conserver les mêmes traditions afin de rendre honneur à sa religion. 

 

Heureusement, la situation ne reste pas figée ! Il reste toujours la possibilité de voir les choses évoluer. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, il y aura même des femmes prêtres ! 

Si vous voulez découvrir le témoignage d’Hugues Morel d’Arleux qui se qualifie comme étant un prêtre relativement moderne, foncez écouter l’épisode d’ON TISSE LA TOILE.

Par Elsa FRANCOIS


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